Infections sexuellement transmissibles : guide pratique

Les infections sexuellement transmissibles (IST) touchent des millions de personnes chaque année. Elles peuvent rester invisibles pendant longtemps, mais un dépistage rapide évite les complications et la propagation.

Comment reconnaître et se faire dépister

La plupart des IST n’ont pas de symptômes évidents : aucune douleur, aucune éruption, rien qui attire l’attention. C’est pourquoi il faut se faire tester même si tout semble normal. Les tests sont simples : prise de sang, prélèvement urétral ou vaginal, voire un écouvillon buccal pour le HPV.

En France, les centres de dépistage gratuits (CDAG) proposent des bilans anonymes. Certaines pharmacies offrent aussi des kits d’autotest pour la chlamydia ou la gonorrhée. Si vous avez eu un rapport non protégé, un nouveau partenaire ou des symptômes comme des brûlures à la miction, prenez rendez‑vous rapidement.

Les résultats arrivent généralement en quelques jours. En cas de résultat positif, le professionnel de santé vous expliquera quel traitement suivre et comment prévenir votre entourage.

Moyens de prévention efficaces

Le moyen le plus sûr reste l’abstinence ou la fidélité à un partenaire testé. Si vous êtes sexuellement actif, utilisez systématiquement des préservatifs en latex : ils bloquent la plupart des bactéries et virus.

La vaccination est aussi une arme puissante. Le vaccin contre le papillomavirus (HPV) protège contre les cancers du col de l’utérus et les verrues génitales. Celui contre l’hépatite B empêche une infection qui peut devenir chronique.

Ne comptez pas uniquement sur le préservatif : il faut aussi parler ouvertement avec son/sa partenaire, partager les résultats de dépistage et éviter les pratiques à risque (partage d’aiguilles, sexe non protégé sous l’emprise de drogues).

Si vous êtes diagnostiqué(e), suivez le traitement prescrit sans faute. La chlamydia et la gonorrhée se guérissent avec des antibiotiques simples ; la syphilis nécessite une dose unique d’injection ; le VIH requiert un suivi antirétroviral à vie. Ne sautez aucune prise, même si vous commencez à vous sentir mieux.

Informez vos partenaires récents : ils doivent se faire tester et, si besoin, commencer le traitement. Beaucoup de sites offrent des messages pré‑rédigés pour faciliter cette conversation délicate.

Après un traitement, refaites un test de contrôle pour être sûr que l’infection est complètement éliminée. Certaines IST comme le VIH demandent un suivi à long terme avec des bilans sanguins réguliers.

En résumé, la clé contre les infections sexuellement transmissibles, c’est la prévention active (préservatif, vaccination), le dépistage régulier et le respect du traitement. Prenez votre santé en main : consultez, testez, protégez‑vous et parlez‑en autour de vous.